mardi 28 juin 2011

Intervention d'Odile Lecrosnier au Conseil municipal d'Argentan du 13 juin

Nous avons dans l'Orne plusieures structures d'accompagnement social et
Médico-social à destination de divers publics

-Jeune adultes et adultes :

L'AOLTJ association qui héberge et permet de mettre sur les "rails" des
jeunes en rupture en bénéficiant d'un accompagnement budgétaire et éducatif,
attend une décision du TGI d'Alençon pour savoir si elle peut continuer une
activité essentielle aux besoins de la population

-Public adulte avec ou sans enfants

Les CHRS :L'ARSA et la" Clarté" qui assurent diverses missions,hébergement
et accompagnement d'adultes en rupture (SDF, femmes battues, familles,
hommes et femmes particulièrement fragiles...).

L'ensemble de ces structures risque une fermeture imminente, l'ARSA a déjà
fermé le centre d'accueil d'urgence le relais 101 rue de Bretagne à Alençon
le 13 juin 2011.

Les CHRS Ornais accueillent de nombreux Argentanais. Où iront-ils s'ils
n'ont plus de structures locales?

Comment permettrons-nous aux jeunes de continuer leur formation sur notre
territoire s'ils ne sont plus soutenus?

Où iront les femmes et les hommes battus sachant que les structures des
autres départements refusent de les recevoir arguant que l'Orne ne les
finance pas?

Qui assurera la "contention" de ce public à la limite entre les dispositifs
de droit commun et la psychiatrie?

Qui hébergera et stabilisera ces personnes en rupture qui ne peuvent accéder
au logement social sans passer par une « resocialisation » ?

Ces structures sont des maillons vitaux de l'insertion des plus démunis ;
elles sont l'outil indispensable à la stabilisation et à la protection des
personnes.

Toutes ces structures risquent de fermer ou sont en cours de fermeture faute
de moyens financiers. Qu 'envisagez-vous ? Les salariés sont mobilisés
depuis longtemps, ils ont manifesté le 14 juin à Alençon environ 250
personnes et ont été reçus par le cabinet du préfet qui a refusé de les
entendre. Les publics accompagnés par ces structures seront à gérer sur les
territoires par les villes et le Conseil général.

Odile Lecrosnier

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