mardi 28 juin 2011

Election des nouvelles instances du Mouvement démocrate ornais

Le Mouvement Démocrate de l'Orne s'est réuni en Assemblée générale à Alençon vendredi dernier pour élire ses instances dirigeantes.

Les adhérents ont choisi leur Conseil départemental et reconduit Stéphane Thérou dans ses fonctions de Président.

Heureux de cette confiance renouvelée, l'élu d'Alençon "veut rassembler les centristes, dépasser les clivages et proposer un projet alternatif aux ornais pour les élections présidentielles et législatives". Cap sur 2012 donc pour les centristes ornais.

La soirée s'est poursuivie avec un débat sur la réforme de l'intercommunalité dans l'Orne. "C'est un sujet essentiel pour nos territoires, nous y prenons toute notre part comme militants et élus" a déclaré le nouveau Président.

Le bureau du MoDem de l'Orne sera désigné à la rentrée de septembre.

Intervention de Stéphane Thérou à la COmmunauté Urbaine d'Alençon du 23 juin 2011

Conseil de Communauté - Projet de schéma départemental de coopération intercommunale – Avis du Conseil

M. Le Président, chers collègues,

Comme nous l’avons fait au Conseil Municipal d’Alençon lundi dernier, nous voterons ce rapport, considérant qu’un vote unanime confère plus de force à l’avis défavorable de notre assemblée.
Nous nous réjouissons que notre Comunauté urbaine, que l’ensemble des maires de la Communauté, unanimes, suivent ainsi la position prudente et sage de l’Association des Maires de l’Orne, toutes sensibilités politiques confondues, demandant d’indispensables éclaircissements financiers avant d’arrêter nos périmètres intercommunaux.

Votre rapport, notre rapport, appelle toutefois plusieurs interrogations :

Il indique que notre Conseil de Communauté considère que « le projet cartographique recherche une cohérence territoriale »… soit, il y a continuité géographique, c’est bien le moins que l’on puisse lui demander puisque cela ne pourrait pas constituer un EPCI dans le cas contraire !

Mais est-ce que ce projet épouse pour autant les vrais contours de notre bassin de vie ? Je ne le crois pas, nous ne le croyons pas.

Une question encore, pourquoi ne pas agir par fusion d’EPCI et éparpiller des communes
de- ci de-là, tantôt dans la communauté urbaine, tantôt dans les communautés alentours ?

Enfin pour une communauté Urbaine telle que la nôtre, la proposition de M. le Préfet reste au milieu du gué. N’est-il pas venu l’heure – je précise qu’il s’agît d’une question – d’un vrai saut de population, de 50 à 80 000 habitants par fusions d’EPCI et extension au Sud, mais aussi au Nord jusqu’à Sées notamment ?

Beaucoup de questions cruciales se posent à nous, questions auxquelles il nous faudra répondre.

Nous le savons toutes et tous, aussi unanime et défavorable que soit notre avis, il n’est en rien contraignant pour M. Le Préfet.

Seule la CDCI, par décision aux deux tiers de ses membres, fixera les périmètres définitifs. Elle se réunira, je crois, dans la première quinzaine du mois d’octobre.

M. Le Président, quelle vision du développement de notre territoire, quel projet de territoire comptez-vous y défendre en notre nom à toutes et tous ?

Le dernier projet intercommunal, adopté par notre assemblée, est celui-ci, voté le 8 mars 2007. Il y est stipulé expressément un vœux d’élargissement au Sud comme au Nord vers Sées. Est-ce ce projet, adopté par notre assemblée, que vous défendrez ?

Si vous souhaitez défendre en CDCI un autre projet, comment comptez-vous l’élaborer ? Nombreuses sont nos questions, formulées autour de cette table ou au Conseil municipal, demeurées sans réponses.
Vous indiquez avoir réuni la conférence des maires de notre communauté, que vous rencontrez à quelques-uns les maires susceptibles de rejoindre la CUA, fort bien, mais comptez-vous associer notre assemblée sous une forme ou sous une autre, en commission spéciale, en commission trans-partisane ? Comptez vous associer les conseils municipaux de notre CUA ? Comptez-vous rendre le débat public ?

Le sujet est crucial, nous le savons tous, puisque fixant les limites de notre Communauté pour les 25 ans à venir.

Au regard des actions de nos prédécesseurs depuis 1969, toutes étiquettes politiques confondues, le sens de l’Histoire que notre collègue Jean Claude Pavis invoquait pour le pôle accueil lors de notre précédente séance, ce sens de l’Histoire s’impose sur ce dossier plus que sur nul autre.
Il ne nous faut pas y manquer.

Merci


Stéphane Thérou

Interventions de Stéphane Thérou au conseil municipal d'Alençon

Politique de la ville :

S’agissant de la répartition d’une enveloppe de politique de la ville votée lors d’un précédent conseil municipal, nous aboutissons immanquablement à un inventaire à la Prévert.

Sans remettre en cause la pertinence des actions retenues, je m’interroge. Je m’interroge sur l’efficacité d’un éparpillement des subventions. Où sont nos priorités ?

En période d’argent rare, ne serait-il pas plus efficace de concentrer nos interventions sur quelques postes prioritaires ? L’accès à l’emploi par exemple, l’un des postes les moins bien doté de votre répartition ou encore pour l’accompagnement au logement ? Les priorités des priorités pour les familles.

La répartition que vous nous proposez d’adopter est-elle le fruit d’une politique de la ville définie et arrêtée par la municipalité, par notre Conseil municipal peut-être, ou l’addition de demandes et propositions de nos partenaires associatifs ?

Dernière chose enfin, pour le nouveau conseiller municipal que je suis, l’émiettement des subventions au titre de diverses politiques rend difficilement lisible l’effort global des contribuables vers un certain nombre de partenaires. Quelle est la contribution globale, toutes politiques confondues, pour nos centres sociaux, pour la Luciole, pour Pygmalion par exemple. Merci d’avance de vos réponses.

Bâtiments communaux :

Mme Thiphagne, Chère collègue,

Nous avons lu avec attention votre rapport. C’est, de toute évidence, le rapport le plus conséquent de notre ordre du jour.

Vous nous invitez ainsi à voter un investissement pluriannuel ville de plus de 6 millions d’euros, en fait près de 7 millions avec les inévitables dépassements d’enveloppe.
La moitié de l’investissement du Parc Elan, avec les dépassements d’enveloppe que nous lui connaissons.

7 millions d’euros, malgré la bonne volonté qui est la nôtre, il apparaît difficile de voter un investissement aussi lourd avec aussi peu d’informations sur votre projet.

Pour ma part, je ne connais à ce stade ni les travaux réalisés par l’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage, ni ceux du comité de pilotage constitué par la municipalité.
Vous avancez, à raison, la baisse constante des effectifs dans les écoles mais avons-nous une estimation précise des effectifs à 5 et 10 ans ? Effectifs scolaires comme de petite enfance ? Sans oublier bien sûr la requalification globale du quartier avec la mise en œuvre et l’achèvement des projets ANRU dont nous pouvons attendre, vous comme nous, familles nouvelles et enfants.

Disposons-nous d’un inventaire global des modes de garde sur le quartier ? Des besoins précis des familles, de leur rythme de vie et des déplacements domicile/travail ?

Sans a priori aucun, en tout cas pour ma part, pour tel ou tel mode de garde, nous savons que la réponse la plus adaptée aux besoins des familles tient souvent dans une offre de garde diversifiée, une panoplie de propositions complémentaires : crèches, regroupement d’assistantes maternelles, assistantes, gardes à domicile.

Vous nous avancez un projet global pour le quartier de Courteille, très bien, vous en faites même un intertitre de votre rapport, mais nous ne disposons que de vagues contours qui appellent du reste de lourds investissements complémentaires.

Vous nous invitez enfin et surtout à voter près de 7 millions de crédits d’investissement sans la moindre indication sur les coûts de fonctionnement engendrés par un tel projet. Fonctionnement à la charge de la Communauté urbaine si nous comprenons bien ! Il ne s’agit pas d’une simple substitution de la crèche existant sur le quartier.

Quelle en sera la charge pour le budget communautaire sachant, nous le rappelons, que les crèches constituent, aussi nécessaires soient elles, le service public le plus onéreux par unité d’œuvre.

Chère collègue, au regard du peu d’informations fournies dans votre rapport, nous nous interrogeons pour savoir s’il s’agit simplement de coller au calendrier du Conseil d’Administration de la Caisse d’Allocations Familiales ou si votre projet est mûr ?

Dernière chose enfin, pour le sourire, nous nous interrogeons sur le phasage proposé. Si nous comprenons la volonté de regroupement des écoles maternelles et élémentaires pour la rentrée scolaire 2013, y aurait-il une rentrée scolaire différée ou plus exactement un pic de natalité extraordinaire en mars 2014 pour prévoir, à cette date, la création du pôle petite enfance ?

Intercommunalité


Monsieur le Maire,
Notre territoire, sous l’impulsion de sa ville centre, a toujours été à l’avant-garde de l’intégration intercommunale ; c’est vrai par la naissance précoce, dès 1969, d’un district urbain ou encore plus récemment, dans les années 1990, par le passage en Communauté Urbaine qui fait de nous le petit Poucet au milieu des grandes villes de France.
Il serait dommage de perdre cette tradition d’avant-garde.

La loi portant réforme territoriale fait de l’année 2011, l’année de l’intercommunalité. Le schéma départemental de coopération intercommunale doit être adopté au 31 décembre 2011. D’ici là, la loi prévoit que notre Conseil municipal doit être saisi pour avis avant le 31 juillet me semble-t-il.

Entendez-vous ouvrir ce débat au sein de notre assemblée et quand ? Je n’oublie pas que vous êtes également le Président de notre Communauté urbaine. Entendez-vous ouvrir naturellement ce débat au sein de notre communauté urbaine en y associant l’ensemble des élus municipaux de la CUA

Entendez-vous ouvrir ce débat essentiel au public, car cette question ne saurait rester l’apanage des seuls spécialistes. Ce débat est avant tout selon moi un débat d’aménagement du territoire, d’aménagement du territoire quotidien des habitants.
Il ne m’a pas échappé que vous élaboriez un SCOT, mais l’élaboration aussi consciencieuse soit-elle d’un document administratif d’urbanisme ne saurait remplacer la volonté politique de mettre quelques chose dedans.

Quand entendez-vous ouvrir le débat ?

Stéphane Thérou

Intervention d'Odile Lecrosnier au Conseil municipal d'Argentan du 13 juin

Nous avons dans l'Orne plusieures structures d'accompagnement social et
Médico-social à destination de divers publics

-Jeune adultes et adultes :

L'AOLTJ association qui héberge et permet de mettre sur les "rails" des
jeunes en rupture en bénéficiant d'un accompagnement budgétaire et éducatif,
attend une décision du TGI d'Alençon pour savoir si elle peut continuer une
activité essentielle aux besoins de la population

-Public adulte avec ou sans enfants

Les CHRS :L'ARSA et la" Clarté" qui assurent diverses missions,hébergement
et accompagnement d'adultes en rupture (SDF, femmes battues, familles,
hommes et femmes particulièrement fragiles...).

L'ensemble de ces structures risque une fermeture imminente, l'ARSA a déjà
fermé le centre d'accueil d'urgence le relais 101 rue de Bretagne à Alençon
le 13 juin 2011.

Les CHRS Ornais accueillent de nombreux Argentanais. Où iront-ils s'ils
n'ont plus de structures locales?

Comment permettrons-nous aux jeunes de continuer leur formation sur notre
territoire s'ils ne sont plus soutenus?

Où iront les femmes et les hommes battus sachant que les structures des
autres départements refusent de les recevoir arguant que l'Orne ne les
finance pas?

Qui assurera la "contention" de ce public à la limite entre les dispositifs
de droit commun et la psychiatrie?

Qui hébergera et stabilisera ces personnes en rupture qui ne peuvent accéder
au logement social sans passer par une « resocialisation » ?

Ces structures sont des maillons vitaux de l'insertion des plus démunis ;
elles sont l'outil indispensable à la stabilisation et à la protection des
personnes.

Toutes ces structures risquent de fermer ou sont en cours de fermeture faute
de moyens financiers. Qu 'envisagez-vous ? Les salariés sont mobilisés
depuis longtemps, ils ont manifesté le 14 juin à Alençon environ 250
personnes et ont été reçus par le cabinet du préfet qui a refusé de les
entendre. Les publics accompagnés par ces structures seront à gérer sur les
territoires par les villes et le Conseil général.

Odile Lecrosnier

jeudi 17 juin 2010

Opinions - La balle au centre

Depuis quelques jours, la presse s’en donne à cœur joie concernant un prétendu ralliement de François Bayrou à Nicolas Sarkozy. Peu prennent la peine de lire ce que dit le principal intéressé des derniers événements, à savoir François Bayrou lui-même.

Sur le fond, sa ligne directrice reste la même : proposer un projet aux Français, avec comme lumière phare la réduction des déficits, à la portée si forte sur tous les aspects de l’action de l’Etat pour un recentrage équitable et solidaire de ses missions.

Ce projet politique, aujourd’hui comme hier, a pour conséquence des encouragements quand la politique du pays semble aller dans le bon sens, et la critique la plus constructive quand les décisions augmentent les difficultés à venir pour les Français.

Nombreux sont ceux avec qui nous avons cheminé à pouvoir envier une telle constance.

Oui, les projecteurs se tournent à nouveau vers le Centre, ou plutôt la force libérale, démocrate écologiste et sociale que le Mouvement Démocrate incarne.

C’est parce que nous restons fidèles à nos valeurs, si utiles dans les temps tourmentés que nous traversons. C’est sans doute parce que nous continuons inlassablement à proposer des solutions aux Français, parce que nous donnons notre sentiment, notre réflexion, sur les évolutions de notre société et de notre pays. C’est sans doute aussi parce que notre démarche se fonde sur la recherche d’une justice, d’une équité, pour permettre à notre pays d’avancer sereinement.

Laissons les commentateurs professionnels gloser à l’envi sur notre positionnement. Le vrai travail devant nous, c’est réfléchir ensemble aux mesures pour améliorer les finances de notre pays. C’est travailler sereinement à sauver notre système de protection sociale. C’est refonder le pacte entre les citoyens et leur pays.

Notre ambition est la même, elle est au service des français.

Frédéric Provotelle
Secrétaire départemental

mardi 16 février 2010

Opinions - Un réseau chaleur pour L'Aigle

Lors de l’installation de la nouvelle équipe municipale, le développement durable faisait partie des priorités pour notre territoire.

Nous franchissons aujourd’hui une étape importante avec la création d’un réseau chaleur.

Il permettra l’utilisation de ressources renouvelables dont notre département regorge. Il nous faudra être attentifs à ce que les bois de chauffage pour le fonctionnement du réseau de chaleur proviennent bien de forêts proches. Quel avantage écologique y aurait-il à faire venir par la route tout le bois dont nous avons besoin ?

Notons d’ailleurs que les grandes sociétés qui gèrent la fourniture en énergie des collectivités se portent massivement acquéreuses de forêts. Si nous poursuivons dans la voie d’un réseau chaleur, il faudra que la ville de L’Aigle soit bien associée à l’approvisionnement.

On peut également rapprocher ces aménagements futurs des initiatives de la SCIC Bois Bocage Energie. En utilisant le bois des haies de nos paysages, nous aurons la possibilité d’agir efficacement pour soutenir les agriculteurs de notre territoire.
Nous participerons ainsi à la sauvegarde de nos paysages par l’entretien des haies bocagères.

Notre conviction, c’est que l’Orne en général et le pays de L’Aigle en particulier peut être et doit être à la pointe en matière d’économie verte. Réconcilier économie et écologie, voilà ce que nous parviendrons à faire en investissant dans un réseau chaleur.

Nous avons promis à nos concitoyens d’être exemplaires, le réseau chaleur en est la preuve.

Frédéric Provotelle
Conseiller municipal de L’Aigle

mercredi 27 janvier 2010

OPINIONS : BURQA : UNE LOI EST-ELLE NECESSAIRE ?

Le débat actuel sur le port de la Burqa ou du Niqab est une illustration du peu de confiance que nous accordons au principe de laïcité pour amener de l’harmonie dans notre société.

Résumons-nous : le voile intégral, dont il semble que 2000 femmes musulmanes l’arborent en France, est perçu par certains comme une contrainte extrémiste imposée aux femmes. Pour les tenants de ce discours, le voile intégral n’est d’ailleurs en aucun cas une prescription religieuse, mais bien une dérive sectaire.

D’aucuns rétorquent que le port du voile intégral est une pratique librement consentie, à fondement religieux.

Sommes-nous en mesure de juger quelle définition de la pratique est la bonne ? Est-ce seulement souhaitable ?

Pour rédiger une nouvelle loi spécifique le débat doit se poursuivre en France, pour que le législateur estime qu’un consensus national a été obtenu. A cette condition, la loi serait bien générale et impersonnelle. Nous en sommes loin.

A juger de pratiques acceptables ou non, dégradantes ou non, religieuses ou non, nous abandonnons évidemment le grand acquis de la laïcité, à savoir la non-intervention du champ public dans les pratiques religieuses.

S’il s’agit d’une pratique religieuse, l’Etat français n’a pas à en connaître en tant que telle.

Selon l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, les opinions religieuses ne peuvent être sanctionnées. Seules leurs manifestations sont soumises à la plus grande vigilance de l’Etat en tant qu’elles peuvent troubler l’ordre public.

Rappelons-nous que les Sikhs de France doivent eux aussi s’accommoder de la loi et de ses exigences laïques. Alors même que le port ostentatoire d’un turban est consubstantiel à leur croyance.

Sans même prendre en compte le fait religieux, dans les rapports aux administrations, services publics, dans une enceinte publique, dans une banque, avancer à visage masqué n’est pas autorisé en France. Quelle que soit la raison du masque.

Revenons à la notion de trouble à l’ordre public : elle n’est pas absolue. Elle dépend des circonstances ; de la perception d’une population (Journal Officiel Sénat du 11 janvier 2001). L’interdiction du port du voile intégral ne saurait alors être générale et absolue.

Mais la question se pose : le port du voile est-il une violence faite aux femmes ? C’est en tout cas une contrainte en France, non par ce qu’il est mais par ce qu’il implique. Il empêche les femmes qui le portent d’exercer leurs droits civiques : ni mairie, ni école publique (en tant qu’élève), ni commissariat ne sauraient les accueillir. C’est la fin de l’égalité des femmes et des hommes en France, comme le garantit notre Constitution.

L’alternative est simple : soit nous permettons à un individu qui déclare simplement son identité sans pouvoir la prouver de jouir de tous ses droits civils et civiques, soit nous maintenons que l’Etat doit pouvoir identifier le titulaire des droits qu’il lui accorde.

Déplaçant ainsi le débat sur le terrain de la reconnaissance d’identité pour l’exercice plein et entier de nos droits, le champ s’ouvre à d’autres formes de preuve d’identité que visuelle, que celle de la reconnaissance d’un visage et d’une personne.

Pour préserver nos principes républicains, en serons-nous conduits à une foi aveugle dans la technologie pour venir au secours de femmes ne s’avançant pas à visage découvert dans la cité?

Si le port du voile intégral est, dans notre République, une contrainte exercée à l’encontre de la pleine citoyenneté de la femme, qu’elle soit subie ou choisie ; alors il peut être, il doit être interdit en tant que tel.

Frédéric Provotelle