Pour gérer la crise financière profonde qui secoue les économies mondiales, les gouvernements et organisations régionales décident, en quelques jours, de débloquer des sommes qui dépassent l?entendement.
Ce sont des centaines de milliards d'euros qui doivent venir renflouer les banques. Il faut que le système financier « tienne », pour soutenir le crédit, pour que les entreprises puissent continuer à investir, produire et créer de la richesse. Nos économies dépendent de la circulation de capitaux.
Mais que penser de lignes de crédit ouvertes aussi massivement et si facilement ?
Il fallait de toute urgence et à toute force contenir les dépenses publiques, qu'en est-il aujourd'hui? Il faut toujours travailler à un fonctionnement de l'Etat plus efficace, sans économies injustifiées mais en contrôlant les coûts de fonctionnement, pour permettre une croissance harmonieuse, mieux redistribuer aux moins favorisés et soutenir l'activité de notre pays.
Cette priorité est aujourd'hui mise à mal. Comment expliquer, justifier la nécessité absolue de réduire notre déficit quand on est capable d?aligner des milliards d?euros surgis en un éclair?
Les réformes nécessaires pour notre pays seront grandement incomprises désormais, leur mise en oeuvre posera des problèmes plus durs à surmonter.
On peut se demander s'il n'aurait pas fallu mieux expliquer la provenance des fonds injectés massivement dans le système financier. Montrer que ces avances promises ne seront pas toutes utilisées, qu'il s'agit d'effet d'annonce, que si les fonds sont utilisés, les contribuables vont payer.
Il aurait fallu prendre le risque d?expliquer les mesures, au risque de limiter leur impact psychologique sur les marchés, mais en considérant que les citoyens sont adultes, que les politiques sont responsables devant eux et que de telles décisions drastiques engagent le futur de notre pays. D'explication de ce type il n'était malheureusement pas question quand le parlement français a légitimement décidé de soutenir l'action d?urgence du gouvernement.
Espérons que la crise contenue, les gouvernants se souviendront qu'ils sont les représentants responsables de peuples, non d'institutions financières.
Frédéric Provotelle
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